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![]() 2011-10-17, Le concept de durée appelle le concept de devenir qui permet d'é-
tablir un lien entre les diverses durées. Le devenir est inséparable de
rappétitionet de la finalité ; la réalisation d'un système personnel est
la lin du devenir mental. Le déterminisme leibnitzien veut que le
moment antécédent soit toujours cause du moment suivant ; si Ton
admet quelque contingence dans la nature humaine il peut survenir
des solutions de continuité dans la série. Mais ces solutions de
continuité sont plutôt dans la série des aperceptions : jamais la
discontinuité mentale ne peut être radicale. — IL Définition dé la
vie psychique normale. Le devenir mental constitue une sorte de
progression suivie de régression. L'épanouissement de l'Age mûr doit
être précédé par la jeunesse : il ne s'obtient qu'après avoir traversé
différents stades dont chacun a son principe directeur particulier ;
mais chacun d^ ces différents principes subsiste sous celui qui le
suit; parce qu'il est enveloppé par celui-ci qui était en puissance
dans le premier. Dans la vieillesse, les principes directeurs qui se
succèdent sont de moins en moins complexes et correspondent, en
sens inverse, aux principes directeurs de la jeunesse. La formule
d'une personnalité devient ainsi de moins en moins féconde après
avoir été de plus en plus puissante et complexe. La « capacité men-
tale » se mesure aux aptitudes qui sont de plus en plus grandes
quand sans cesse on tend vers un stade supérieur comme dans la jeu-
nesse, moindres quand on tend vers un stade inférieur, comme dans
la vieillesse. — III. Le devenir ne consiste pas en un progrès ou
une régression uniformément rapides. La veille appelle le sommeil
qui la prolonge en la contrariant et qui, né d'elle, prépare la veille
suivante. — IV. Le travail appelle de môme le repos. Ni le repos *i le
sommeil ne constituent des solutions de continuité. —V. La plupart
des opérations mentales doivent être coupées de repos; l'attention
subit un rythme, la volonté ne peut persister dans une affirmation
identique. Mais la continuité de la vie mentale existe pourvu que
tous les états tendent à la réalisation d'un système unique.
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